L’immobilier géré par un tiers devient désormais un excellent outil répondant à divers objectifs et présente de multiples avantages, comparé à celui géré en direct. C’est le cas pour les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) qui montent en puissance sur le marché pierre-papier. Pourquoi en effet choisir ce type de placement ?
Avant de répondre à cette question, réalisons un mini-comparatif entre les avantages et les inconvénients de l’investissement immobilier en direct, c’est-à-dire via l’acquisition d’un bien physique géré par soi-même.
Avantages de l’immobilier physique
La « pierre » a été longtemps considérée comme l’actif le plus sûr à introduire dans son patrimoine. Elle répond à des besoins tels que la possibilité de l’occuper en tant que résidence principale, ou de la faire louer pour en tirer des revenus. Sa valeur augmente au fil du temps, en fonction de son emplacement et des rénovations qui y sont effectués (en particulier celles relatives à l’efficacité énergétique pour s’aligner aux dernières normes environnementales : BBC, BEPOS, etc.). Grâce aux dispositifs fiscaux, l’immobilier physique devient un instrument de défiscalisation sur une période déterminée, selon qu’il soit acquis neuf ou ancien, et qu’il soit loué nu ou meublé.
Les héritiers tireront également profit de cet excellent actif une fois que celui-ci fera l’objet d’un transfert de propriété.
Inconvénients de l’immobilier physique
Pas de possibilité de diversification avec un bien géré par soi-même : c’est le principal désavantage avec l’immobilier physique. En cas de crise dont les répercussions sont profondes, les risques de perte en rendement sont élevés dans le cas d’un investissement locatif. Citons également parmi les inconvénients du bien physique, son illiquidité : la revente n’est pas toujours garantie. Idem en ce qui concerne le prix de l’acquisition : des fonds de plusieurs dizaines de milliers d’euros et plus doivent être réunis, ce qui n’est pas à la portée de tous.
Quel intérêt d’investir en SCPI ?
Les SCPI reprennent tous les avantages de l’immobilier physique, en plus de nombreux autres points forts qui lui sont propres. Par exemple, elles permettent à l’investisseur de profiter de la diversification qui en est issue grâce à la mise en location non pas d’un seul bien immobilier mais de tout un ensemble de lots. Ce dernier contient différentes typologies d’immeubles et les locataires exercent dans différents secteurs d’activité. Ainsi, les SCPI ne sont jamais entièrement touchées par une crise en raison de la politique de segmentation à ces deux niveaux.
Avec les SCPI, ce sont des parts de sociétés que l’investisseur achète, et non les immeubles proprement dits. Les avantages sont les suivants : un prix accessible, à partir de 200 euros seulement la part, une meilleure liquidité si l’investisseur souhaite mettre fin à leur détention, puisque les parts elles-mêmes sont revendues et que le marché secondaire est bien organisé. Il est également plus facile de transmettre des parts de sociétés à ses héritiers plutôt qu’un bien immobilier : si le transfert de propriété de ce dernier nécessite de lourdes démarches, celui des parts de SCPI est plus allégé.
La rentabilité fait aussi partie des points forts de ces actifs : leur rendement ou TDVM est de plus de 4% même en temps de crise, alors que celui de l’immobilier physique peut descendre en dessous de 2% en cas de risques locatifs non maîtrisés.
Les SCPI peuvent i être montées avec les mêmes dispositifs fiscaux que ceux de l’immobilier physique. Par ailleurs, elles sont d’excellents outils de préparation de la retraite grâce à leur souscription auprès des produits d’épargne proposant des supports en unités de comptes.
Il n’existe pas d’inconvénient à investir dans des SCPI : il suffit juste de savoir mettre en œuvre la bonne stratégie d’investissement et celle-ci peut être définie par un conseiller en gestion de patrimoine.